Brigitte Bardot conquise par... Jean-Luc Mélenchon !

La pasionaria de la cause animale a trouvé son nouveau champion : Jean-Luc Mélenchon, désormais végétarien. Et dézingue au passage la classe politique...

C’est un peu le mariage de la carpe et du lapin, mais il faudra s’y faire : notre Bardot nationale trouve désormais toutes les vertus à Jean-Luc Mélenchon, depuis que ce dernier suit un régime draconien à base de quinoa, sans viande ni graisse animale. « Il veut faire quelque chose au sujet des abattoirs », a déclaré l’actrice dans une interview à Nice-Matin, à paraître en décembre. « Déjà, il ne mange plus de viande et il ne supporte plus des images comme on a pu les voir... Donc, Mélenchon, bravo ! Moi, j’applaudis ». On ne sait pas si ce subit engouement ira jusqu’au bulletin de vote dans l’urne, mais voilà un soutien bien inattendu pour le candidat de La France insoumise, marqué à l’extrême gauche.

Pour un changement de régime alimentaire

Engagé dans la course à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s’est clairement positionné pour le changement d’un régime alimentaire dans les pays développés. Dans un discours prononcé à Toulouse cet été, le fondateur du Parti de gauche dénonçait la dérive d’une agriculture capitaliste « qui casse tout » devant des militants conquis. « Vous ne pouvez pas continuer avec les protéines carnées qui sont un encouragement aux fermes des 1 000 vaches (...) qui se constituent au prix d’un martyre de la population animale, qui prépare et endurcit tous les cœurs à l’abomination ». Passant du discours à la pratique, il annonçait en septembre dans le magazine Gala qu’il était devenu désormais végétarien. « Je n’ai plus mangé que des protéines végétales. Il faut penser au martyre des animaux ! Mais j’avoue que j’ai craqué pour les encornets avec un peu d’ail ». Cet écart lui sera pardonné...

Pour Brigitte Bardot, voilà un exemple à suivre, même si elle nous a plutôt habitués à des prises de positions tranchées qui la plaçaient à l’autre extrême de l’arène politique... Mais qu’importe ! La cause animale reste sa priorité absolue et elle souhaite « animaliser » à tout prix la campagne présidentielle en cours. « À la primaire de la droite par exemple, confie-t-elle à Nice-Matin, je les ai écoutés, tous ridicules derrière leur pupitre façon "Questions pour un champion". Pas un n’a parlé des animaux et pas un journaliste n’a posé la question. C’est pourtant un débat de fond et d’éthique humaine. On ne peut plus fermer les yeux là-dessus. Il y a eu trop d’horreurs, d’abus, d’exploitation... »

« Stéphane Le Foll, je l’ai dézingué... »

À 82 ans, toujours en verve, l’ancienne icône des sixties distribue ses bons et mauvais points, et mieux vaut ne pas l’avoir déçue. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll ? « Je l’ai dézingué ! tacle Bardot dans Nice-Matin. Quelle honte ce type, il est vraiment pour moi le ministre de la Souffrance. Complice de cette barbarie qui se joue dans les abattoirs ». Nicolas Sarkozy ? « Une catastrophe ! ». Et de poursuivre : « Je lui avais mâché le travail et il était d’accord sur le principe que l’animal soit étourdi avant la saignée dans les abattoirs halal. Il n’a rien fait ».

Par Marc Fourny
Publié le 11/11/2016 sur Le Point.fr