Progression communiste... en Grèce

Difficile d’obtenir les vrais résultats des élections locales en Grèce. Les médias nous annoncent que le PASOK aurait gagné et de ce fait, qu’il s’abstiendrait de dissoudre l’assemblée. En effet, tout le monde a bien été obligé d’admettre que ces élections locales avaient une véritable valeur de test national après les décisions de super-austérité imposées par le gouvernement grec et l’U.E. Et contrairement à ce que nous disent les médias, le PASOK aurait perdu plus d’un million d’électeurs depuis les dernières législatives le portant à environ 34% des exprimés. Quant à la droite (Nouvelle Démocratie), elle chute de nouveau en perdant 500.000 voix et tombe à environ 31%. Avec 45% d’abstention et 9% de bulletins nuls, une majorité d’électeurs a exprimé un rejet de cette politique d’austérité sans trouver de débouché à sa colère.

Seul le KKE (Cou-Cou-Hé), parti communiste grec, le grand organisateur de la résistance populaire, a tiré son épingle du jeu avec un score proche des 11%, traduisant une progression indéniable en voix (+ 70.000) et en pourcentage (+ 3,3%) par rapport aux dernières législatives (7,5%). Quant à Syrisa, le groupuscule gaucho-trotsko-réformiste membre du PGE et proche de la direction du PCF, il continuerait de se dégonfler sous l’effet de ses dissensions internes et de ses positions ambiguës devant la politique d’austérité au service des capitalistes.

Ce résultat devrait nous servir d’exemple avant d’enfermer définitivement le PCF dans cette baudruche vide qu’est le Front de gauche.

Pascal Brula

Sites favoris Tous les sites

3 sites référencés dans ce secteur