37ème Congrès
Conférence de la section Ouest Var du PCF (17.05.2016)
La motion adoptée à l’unanimité par la conférence de section Ouest Var :
La consultation des communistes pour le choix de la base commune a eu lieu. Ses résultats sont révélateurs de l’état réel de notre Parti et de l’état d’esprit de ses adhérents. Il serait irresponsable de ne pas en tenir compte.
Ainsi, il nous faut à nouveau constater la poursuite de notre affaiblissement. Entre le 36ème congrès et cette consultation nous avons perdu 11.317 cotisants. Un adhérent souverain sur deux n’a pas voté, ce qui a pour conséquence, du fait de cette abstention, qu’aucun texte ne reçoit un soutien majoritaire. La base commune proposée par la majorité du Conseil National est en fait portée par 28 % des communistes souverains, moins d’un sur trois. Cela signifie dans le même temps que 72 % des cotisants ne la partagent pas ! Qu’est-il possible de construire sur des fondations de sable ?
Certains diront qu’à présent le but du congrès est de l’amender, de l’enrichir. Or, comme la loi El Kohmri, ce texte n’est pas amendable, il est à réécrire ! Pour l’essentiel, dans l’état, il se veut surtout et avant tout le vecteur d’une stratégie électoraliste pour 2017, qui ne convainc pas les communistes, qui les perturbe, qui les divise et qui les affaiblira encore.
Cette consultation n’a pas légitimé les primaires avec le parti socialiste, elle a encore moins accepté la perspective d’un soutien à Jean-Luc Mélenchon. Et pourtant, tout laisse à voir que les primaires pourraient ne pas avoir lieu et qu’au final, il se peut bien que ce soit la stratégie du texte alternatif numéro 1 soutenue par 13 % des communistes souverains, qui devienne la ligne du Parti !!!
Cela souligne la gravité de notre situation interne, l’extraordinaire déficit démocratique qui nous mine et qui empêche les nécessaires débats que réclament pourtant les communistes :
- Tirer analyse et bilan de la ligne d’abandon initiée au Congrès de Martigues et qui perdure depuis le 30ème Congrès.
- Réexaminer complètement la question de l’élection présidentielle dans toutes ses composantes : stratégie, candidat, programme.
- Ouvrir le débat sur la place et le rôle de la Nation, sur les conditions du refus du diktat européen, surtout après l’expérience grecque, sur la crédibilité et le contenu de notre projet de rupture avec le capitalisme. Et in fine consulter les communistes sur la nécessité de sortir ou non de l’Europe et de l’Euro.
- Clarifier nos positions sur la nationalisation des moyens de production et le secteur bancaire, en lien avec la création d’une nouvelle République sociale, démocratique et populaire.
Il faut que tout soit mis en œuvre pour favoriser sur tous ces points, un débat sans tabou, dans la fraternité et dans le respect de la diversité à toutes les étapes du Congrès, condition essentielle pour une réelle et salutaire confrontation d’idées. A cet effet, sans attendre, le Conseil National doit prendre des décisions précises et concrètes qui s’imposent.
Il faut apprendre à écouter tous les communistes pour construire l’avenir du PCF avec eux. C’est incontournable pour éviter à notre Parti de s’enfermer dans une impasse mortifère, pour ouvrir une alternative à notre peuple face au capitalisme et pour reconstruire l’unité des communistes.
Tout passage en force est donc voué à l’échec, au désaveu de toute direction qui agirait ainsi et qui porterait l’entière responsabilité d’un nouvel affaiblissement d’un Parti pourtant si nécessaire à notre peuple et à notre Nation.