BOSCH : L’USINE DE VENISSIEUX MENACÉE ! QUE FAIT LE GOUVERNEMENT ? Courrier de André Gerin au 1er ministre

, par  André Gerin , popularité : 2%

Monsieur le Premier Ministre,

Le groupe Bosch se désengage de la France. Le gouvernement est-il prêt à débattre du maintien, voire même du développement de cette industrie ?

Le mardi 30 mai, monsieur le ministre Estrosi a apporté une réponse à ma question d’actualité, comme si les fermetures d’usines annoncées telle celle de Vénissieux, étaient déjà réglées, comme s’il était intervenu un accord tacite avec les dirigeants du groupe Bosch. Je n’ose pas y croire !

La France étant le deuxième marché européen du groupe Bosch, il n’existe aucune raison d’accepter le départ d’activités industrielles.

S’exprimer sur la réindustrialisation dans les termes du ministre, c’est abandonner le combat de l’ambition industrielle de la France, c’est accepter d’accompagner le groupe Bosch, hormis l’Allemagne, dans les nouvelles délocalisations en Turquie, en Inde et peut-être en Chine.

M. le Premier ministre, j’ai proposé la tenue d’une réunion d’urgence avec les patrons et les syndicats de l’entreprise Bosch en invitant les maires, les parlementaires des neuf agglomérations touchées en métropole.

Il s’agit de l’emploi de 10 000 salariés directement concernés. On ne peut pas plaisanter avec l’industrie. Pour le député communiste que je suis, la question industrielle est d’abord et avant tout une question républicaine qui transcende les clivages politiques.

Il serait choquant et incompréhensible que le gouvernement reste sourd à une proposition constructive d’un député de l’opposition.

La part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB est tombée à 16 %. Il s’agit d’un niveau critique qui fait de l’augmentation de la création des richesses, un défi et une urgence pour la France elle-même et pour sa place dans le monde.

C’est l’avenir économique de la France qui est en question.

Je souhaite donc savoir quelles sont les décisions du gouvernement, en particulier concernant l’entreprise Bosch dont les marchés sont en France et qui produit ailleurs.

Quelles décisions le gouvernement va-t-il prendre pour s’opposer à ces choix contraires à l’intérêt de notre pays ?

Ma question d’actualité est destinée à nouer le dialogue avec tous ceux qui veulent donner un souffle nouveau à l’industrie française. C’est la clé de l’avenir national sans esprit partisan.

Je suis disponible sans délai sur un sujet aussi crucial.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes salutations les meilleures.

André GERIN

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