Communiste, mode d’emploi : La différence entre être de gauche et être communiste
Je suis en train d’envisager l’ouverture d’une rubrique dans notre blog qui serait intitulée : « communiste mode d’emploi »… une manière d’être que les moins de vingt ans… quelque chose comme la baronne de Rothschild donnant des conseils de maintien aux capitalistes, nouveaux milliardaires de l’ère Mitterrand pour savoir se tenir en société. Là simplement il s’agit des communistes… toujours depuis l’ère Mitterrand avec la contamination social-démocrate et les mauvaises manières qui vont avec…
Certes les communistes appartiennent à la gauche et il serait dangereux de ne pas le reconnaitre parce que cela peut conduire à des dérives sectaires ou pires.
Mais ils ne sont pas que de gauche, ils sont communistes, je m’explique :
Un jour Moravia interviewé à la télévision avait dit je ne suis pas de « gauche », je suis communiste. Et il avait précisé, quelqu’un de gauche a toujours raison parce que personne ne se souvient de sa position qui n’engage que lui-même et lui laisse tout loisir pour pérorer. En revanche un communiste agit, intervient et à ce titre chacun de ses faits et gestes pourra lui être reproché, donner lieu à interprétation.
J’avais trouvé le distinguo lumineux d’abord parce qu’il éclairait ma pratique et encore aujourd’hui il m’aide à préciser mes exigences à l’égard de mon parti et de moi-même.
Voilà, pour moi, la presse communiste doit refléter cela, car elle est responsable, elle s’engage et donc interprète nécessairement différemment la réalité, elle n’est pas objective, elle adopte le point de vue de ceux qui souffrent et se battent pour la paix, pour des valeurs.
C’est pour cela que comme le militant, comme le parti, on lui reprochera éternellement d’avoir voté les pleins pouvoirs à Guy Mollet en Algérie, alors que l’on oubliera que Mitterrand a couvert la torture et fait exécuter un grand nombre de ceux qui se battaient pour l’Algérie, y compris le communiste Yveton.
On épiloguera sans fin sur le pacte germano-soviétique en oubliant les accords de Munich, on oubliera le nombre de morts donné pour la liberté et on lui reprochera le goulag qui est une invention tsariste comparable à notre bagne (une sorte d’amélioration de notre propre terreur avec sa guillotine dont on ne revenait pas)…
Bref on peut être injuste avec les communistes et leur presse parce qu’il ont pris le parti d’agir parfois dans des situations très compliquées où l’on ne choisissait pas entre le bien et le mal mais entre deux maux provoqués par ceux qui portent les véritables responsabilités.
Danielle Bleitrach
Voir en ligne : Sur le blog histoire et société