Conseil National du 7 novembre 2020

, par  Marie-Christine Burricand , popularité : 100%

A l’occasion de ce Conseil National, je suis intervenue à deux reprises, sur la situation nationale et sur le calendrier du Congrès.

Débat Général

« Il est nécessaire que nous mesurions à ce conseil national, contrairement au sentiment que donne parfois le confinement, l’urgence à modifier le rapport des forces dans le pays. Si nous sortons de ce second confinement comme du premier, c’est-à-dire avec un gouvernement qui peut continuer à sacrifier l’hôpital, la santé publique et l’emploi, l’aggravation se poursuivra à tout point de vue avec des difficultés supplémentaires pour le peuple et le rapport des forces.

Deux questions sont essentielles dans la période :

 Travailler à l’unité populaire mise à mal par le terrorisme islamique, par la culpabilisation du peuple, par l’incohérence des mesures gouvernementales qui favorisent les revendications catégorielles et désarment la population en créant "des leurres" et le chaos.

 Combattre le sentiment d’impuissance qui décourage et que les gens renvoient rageusement sur les forces politiques de manière indifférenciée.

Nous devons être plus forts sur la dureté et la violence de la situation pour la population. On accuse beaucoup les français d’insouciance ! En réalité, nos concitoyens sont déstabilisés, précarisés, ne peuvent plus se projeter dans l’avenir. Beaucoup sentent leur mode de vie menacé. J’ai participé à des CA de collèges et mesuré l’effort des équipes pour assurer la poursuite de l’école, sans moyens supplémentaires.

Le gouvernement porte une perspective désespérante pour plusieurs mois, alternance de confinement et de semi-liberté. Allons nous vers les mêmes méthodes pour le terrorisme, le réchauffement climatique ?

L’amertume, la colère, la résignation, tout cela nous appelle à ouvrir l’avenir en portant ce qui pourrait être fait tout de suite et demain. L’initiative à Général Electric à Villeurbanne, l’annonce des assises de l’énergie sont autant de "déconfinement".

Nous avons produit au moment du premier confinement des propositions qui restent entièrement d’actualité. Elles sont trop peu utilisées par le parti. Cela interroge sur l’état de notre organisation. Je partage l’idée qu’il est nécessaire de la conforter et renforcer, y compris dans l’objectif d’une candidature à la présidentielle.

Nous ne pouvons laisser le monopole du discours scientifique au gouvernement. Pourquoi le parti ne prendrait pas l’initiative d’une débat associant des représentants de différents pays qui ont fait reculer l’épidémie (Chine, Viet Nam, Cuba...), de scientifiques indépendants des laboratoires et montrant qu’une autre voie existe que celle de Macron. »

Calendrier du congrès

Nous allons prendre le temps de la discussion dans les fédérations pour la date du Congrès. Aucun calendrier n’est dans la période une assurance tous risques. C’est pourquoi, il devrait se tenir en tous cas dans l’année 2021. Sinon, il sera repoussé après les élections présidentielles et législatives 2022, soit dernier trimestre 2022, voire premier trimestre 2023. Où serait le respect de la démocratie dans un tel report qui s’assoit sur nos statuts. De plus, se contenter d’une conférence nationale, réduira la candidature à la présidentielle à la question électorale alors qu’elle est une question stratégique. Enfin, la crise sanitaire économique, politique, démocratique et sociale appelle des gestes forts du PCF. Un congrès en sera un alors que son report sera un signe d’affaiblissement.

Tenir un congrès en 2021, en prenant en compte le calendrier électoral et les aléas sanitaires, ce n’est pas attendre pour lancer le processus, mais au contraire afficher rapidement une détermination tout en prévoyant souplesse et étapes. Personne ne dit que c’est facile, mais peut-il y avoir dans la situation de la facilité pour les communistes ?

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