Contre la campagne mensongère des médias occidentaux, à propos d’une prétendue "soif d’indépendance" de l’Ukraine vis-à-vis de la Russie...
Une saine réaction de notre camarade Jean Lévy...
"Çanempechepasnicolas" rétablit la vérité historique
Depuis quelques jours, les médias français se déchainent : selon cette propagande orchestrée, le "peuple ukrainien" se battrait pour son "indépendance". Et pour réintégrer l’espace européen (en fait adhérer à l’Union européenne...), dont "historiquement", cette nation ferait partie politiquement et culturellement, laissant croire qu’elle fut abusivement annexée par la Russie (hier, soviétique).
Et que celle-ci veut aujourd’hui, brutalement ré-inclure dans son sein.
Comment peut-on travestir l’histoire, la caricaturer d’une telle façon ?
Tout semble indiquer que la mise en scène occidentale s’inscrit dans une stratégie d’affrontement avec la Russie, qui a l’audace de s’opposer à l’expansionnisme du capital européen à la conquête de nouveaux marchés à l’Est...
L’intensité, en France, de la propagande médiatique anti-russe nous conduit à rappeler quelques vérités fondamentales.
Non, jamais la Russie qu’elle fut tzariste, soviétique ou gouvernée par Vladimir Poutine n’a conquis l’Ukraine : pour la bonne raison que celle-ci fut dès le Moyen-Age, le berceau du futur Etat russe.
Dans l’Atlas historique de Geoges Duby, réédité en 2007, on peut lire page 95 :
La principauté de Kiev
La tribu des slaves orientaux qui ont donné naissance au peuple russe s’individualisait, au VIIIème et IXème siècle dans une immense zone dont l’axe nord-sud est marqué par le Volkhov et le Dniepr (...).
Autour des villes de Novgorod et Kiev se sont constitués les premières principautés russes sous l’autorité de deux princes qui seraient d’origine Varègue : Riourik dont le nom déformé aurait servi à baptiser le peuple sous lequel il régnait (Rous : russe) et son fils Oleg.
Ce dernier fait de Kiev vers 882 la capitale du premier État russe unifié.

Carte de l’Europe centrale vers l’année 1000 après J-C (tirée de Euratlas).
Certes la vicissitude des guerres a modifié au cours des siècles suivants, les frontières instables des États, à l’ouest comme à l’est de l’Europe. Au XVIIème siècle, avec Pierre le Grand, puis un siècle plus tard avec Catherine II, la Russie inclut tous les territoires de la mer de Barents, à l’extrême-nord, jusqu’à la mer Noire au sud, avec les villes de Kiev et de Kharkov dans la province ukrainienne, à une époque où Lille, en France, n’était pas encore française...
C’est dire si la propagande mensongère de nos médias ainsi répandue à longueur d’antenne ne correspond en rien à la vérité historique.
Non, ce n’est ni Staline, ni Poutine qui ont "annexé" l’Ukraine à la Russie.
L’Ukraine en est plutôt le berceau.
Si des tentatives de sécession ont eu lieu, elles furent le fait des kollaborateurs nazis ukrainiens qui se firent les auxiliaires zélés des SS de 1941 à 1944, participant à de nombreux massacres de masses de communistes et de juifs.
Jean Lévy