Conseil national des 13-14 octobre 2018
Du congrès à l’élection européenne Interventions de Gilles Gourlot

, par  Gilles Gourlot , popularité : 91%

Intervention (reconstituée) de Gilles Gourlot, PCF Paris 20ème, CN du samedi 13 octobre.

Le résultat du vote nous donne une photo instantanée de l’état du débat d’idées parmi les camarades.

Si l’on regarde globalement l’image, on se rend compte que parmi les thèses et les thèmes, il y a ce qui monte et ce qui descend...

C’est un changement de centre de gravité du parti qui est arrivé graduellement dans la dernière période...

Notre rôle de dirigeants n’est pas de chercher une majorité dans une recomposition du vote, effaçant au passage des visages sur la photo.

Ce changement, il faut le prendre en compte, non seulement dans la composition des commissions, mais aussi en l’intégrant nous-mêmes...

J’entends dire que la base commune élue ne permettrait pas de rentrer en campagne pour les européennes et qu’il faudrait arracher la page pour la remplacer par la résolution du CN.

Si on lit attentivement le texte, on y trouve un chemin, comportant un programme pour avancer, qu’il faudra bien sûr amender et compléter, mais aussi un débat, qu’il faudra instruire en avançant car ce débat se posera et se reposera quoi qu’il arrive et nous ne pouvons avancer sans traiter d’une manière dialectique la question de l’avenir de la construction européenne.

Ce n’est pas en dénaturant et en caricaturant le texte que l’on rassemblera les camarades.

Intervention (reconstituée) de Gilles Gourlot, PCF Paris 20ème, CN du 14 octobre 2018.

Pour aborder l’élection du parlement européen, il me parait important d’éclairer les enjeux.

Si l’on s’en tient aux voix obtenues lors des législatives, nous pouvons atteindre les 3% sur une bonne mobilisation de ceux qui ont voté.

Pour atteindre les 5%, la barre est haute mais n’est pas insurmontable, à condition de ne pas tomber dans les pièges de cette élections. Nous devrons faire appel à l’intelligence des citoyens qui peuvent se rendre compte, simplement en consultant la page expliquant le fonctionnement de l’UE, que le parlement européen n’a pas vraiment la main sur la forme et l’existence des institutions européennes.

Par contre les citoyens peuvent voir que le parlement peut valider, amender ou invalider (c’est déjà arrivé) les directives et règlements. C’est donc sur notre pugnacité et notre capacité de résistance que nous pouvons rassembler sur une campagne de terrain auprès du monde du travail.

Nombreux sont ceux qui, directement concernés, peuvent être sensibles à notre détermination dans cette résistance, que ce soit les pêcheurs ou les paysans auxquels Ian a rendu visite cette semaine, mais aussi les salariés des services publics, de l’industrie, etc...

C’est une campagne de terrain qu’il faut mener sur ces vrais enjeux, en les éclairant, ce qui aura aussi pour effet de couper l’herbe sous le pied de ceux qui sont tentés de détourner l’attention...

Il y a aussi un enjeu particulier, qui ne fait pas parti de la campagne, mais qui a son importance pour l’avenir, c’est celui du devenir du groupe GUE-NGL et celui d’une composante communiste la plus forte possible dans sa diversité, en Europe (et pourquoi pas, même le KKE, après tout celui ci faisait partie de la GUE il n’y a pas si longtemps). Notre base commune est une chance car elle permet d’avancer sur un programme clair qui peut répondre au nécessités du moment tout en tendant la mains dans le débat à nos camarades d’Europe et tout ceux qui en France ne supportent plus les institutions actuelles (car il est bien sûr impossible d’évacuer cette question). Cela peut se traduire par des éléments de langage simple comme "nous ne reculerons devant rien pour changer d’Europe".

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