Un film
Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...
Guennady Ziouganov : « Les européens paient cher leur soumission à l’Oncle Sam »
Le 22 mars, le président du Comité central du Parti communiste de Russie, Guennady Ziouganov, s’est adressé aux journalistes. Il a commenté les attentats terroristes qui ont eu lieu aujourd’hui à Bruxelles.
« Tout d’abord, je tiens à exprimer mes condoléances à toutes les victimes et à leurs proches, – a dit Ziouganov. Tout cela est une conséquence de la rupture de la parité et du système de relations mis en place dans l’Europe d’après-guerre. Système qui a été détruit principalement grâce aux efforts déployés par les Américains et les troupes de l’OTAN qui ont maintenant répandu le terrorisme dans de nombreux pays. Cette vague de terreur a déferlé de l’Afghanistan à l’Irak en passant par la Libye, la Yougoslavie, puis a atteint la Syrie, créant des millions de réfugiés. Et aujourd’hui, tout ce désordre et cette misère apporte ses résultats sanglants et terribles. »
« Si de cette tragédie on ne tire pas les bonnes conclusions, de telles attaques se reproduiront à l’avenir, – a averti le chef du Parti communiste. La capitale de l’Union européenne est paralysée, le métro ne fonctionne pas, l’aéroport a été fermé. C’est un malheur pour tout le monde, y compris pour ceux qui ont besoin de se déplacer. Malheureusement, l’offre de Poutine à la session jubilaire de l’ONU par rapport à la nécessité de créer une coalition internationale pour lutter contre la corruption et le terrorisme n’a pas été entendue, ni par les Américains ni par les Européens. »
« Les Européens paient un tribut sanglant du fait qu’ils ne possèdent pas leur propre politique équilibrée, parce qu’ils sont obligés de se soumettre à l’Oncle Sam. Ils doivent poursuivre une politique qui ne correspond pas à leurs intérêts nationaux et étatiques. Cependant, il est grand temps de construire une coalition contre le terrorisme. Notre pays a le plus souffert de l’effondrement de l’URSS, de la guerre en Tchétchénie, du chaos que l’on voit aujourd’hui en Ukraine et au Moyen-Orient, » – a dit Guennadi Ziouganov.
« Ce n’est pas un hasard si nous avons été obligés d’intervenir dans la crise liée à la Syrie, et prendre les mesures appropriées. Nous avons tenté de neutraliser à distance les terroristes, qui étaient prêts à envahir l’Asie centrale et le Caucase, produisant à nouveau des millions de réfugiés. À mon avis, la politique étrangère du président est juste, mais elle doit être soutenue par une politique intérieure forte, où notre peuple se sentirait respecté. »
« Quand une personne sur deux dans le pays est contrainte de vivre pendant un mois avec 15.000 roubles [environ 200€], cela crée un terrain social propice au mécontentement et à l’insatisfaction des masses. Nous devons tirer des conclusions de ce genre d’événements terribles, tant au niveau international, qu’à l’intérieur du pays », – a déclaré le chef des communistes russes.
« Une fois encore, je tiens à exprimer mes condoléances et dire que notre parti s’est toujours opposé au terrorisme et à la guerre. Le Parti communiste est pour le dialogue et une paix acceptable pour tous. Nous avons toujours été opposés aux sanctions, et à une époque avons montré l’exemple de la lutte contre les dushman et les basmachi. Après la guerre, l’Union soviétique a été capable de mater le milieu du crime. La Bande de Mitine, si vous avez vu le film "L’affaire des bariolés", ce fut le dernier groupe organisé qui a été liquidé à Moscou en 1956. Et avant la venue au pouvoir d’Eltsine et Gorbatchev, il n’existait pas en Union soviétique de bandes organisées ou d’attentats d’une certaine ampleur. Il est donc nécessaire de tirer des conclusions de notre propre histoire. »
« Nous devons faire nôtres les meilleurs exemples de la lutte contre ces phénomènes, – a dit Guennadi Ziouganov. J’exhorte les Européens à se tourner vers l’expérience du général De Gaulle. Il a non seulement combattu les terroristes et les bandits. Il a été en mesure de démontrer sa volonté et de sortir de l’organisation militaire de l’OTAN. Il a décidé de tendre la main à l’Union soviétique et d’établir des relations amicales normales. De Gaulle a alors décidé la nationalisation d’un certain nombre d’industries. Au cours de l’année, il a pris une douzaine de mesures radicales qui ont permis une vie paisible et normale pour tous les citoyens de France » – a rappelé pour finir chef du Parti communiste.
Service de presse du Comité central du Parti communiste, le 22/03/2016.
Traduction Marianne pour le blog "Histoireetsociété"