Conseil national des 25 et 26 septembre 2016
Pour conjurer la catastrophe, labourons nos terres
Interventions de Gilles Gourlot
Samedi 24/09/16
J’ai entendu tout à l’heure, « attendons pour y voir plus clair », effectivement on y verra plus clair après le second tour de la présidentielle.
Mais je doute qu’à ce moment on puisse élaborer une stratégie pertinente.
On peut attendre que chacun abatte ses cartes...
Si on ne regarde fixement, comme une fin en soi, que les projections pour le second tour, le rassemblement de toute la gauche peut effectivement paraître une solution miracle.
Mais j’ai appris une chose : on n’évite pas un obstacle en le regardant fixement mais en regardant au delà.
Avec un rapport droite-gauche de 2/3-1/3, une telle aventure me semble non seulement illusoire voire carrément dangereuse.
D’autant plus que cette fois-ci, la machine à voter utile risque de rouler à droite...
Imaginez un rassemblement de la gauche dite "radicale", par exemple autour de la candidature dite "insoumise", demandant d’aplanir un certain nombre de questions, qui ne sont pas que stratégiques.
Par exemple par rapport à notre vision de l’avenir de l’Europe.
Comment imaginer régler en un mois ou deux, et dans l’altérité, ce que moult congrès n’ont pu régler.
Le front de gauche ou la gauche réelle se fera mieux entendre à 2 voix.
Alors qu’est ce qu’on fait ?
L’option d’une candidature pour "forcer" le rassemblement, telle que proposée ici, me paraît aller dans le bon sens.
J’avais d’ailleurs proposé quelque chose de semblable en conférence de section en présence du secrétaire national. Mais peut-on réellement faire cela sans être prêt a aller jusqu’aux bout ?
Tant qu’à présenter une candidature, autant le faire pour de vrai et labourer nos terres.
La meilleure démarche dans le contexte que j’ai évoqué serait d’effectuer un détournement de la présidentielle en lançant une candidature communiste qui entamera directement la campagne des législatives, en mettant l’accent sur l’importance de celle-ci.
Pourtant me direz-vous, il existe une majorité sociale dans ce pays pour une politique de gauche, partant du postulat qu’elle formerait naturellement une majorité politique en soi.
En fait pour qu’une telle majorité politique existe, il faut qu’elle devienne majorité pour soi.
Ceci ne peut être que le fruit d’un long travail, qui je pense a été délaissé.
Plus que jamais, pour conjurer la catastrophe, labourons nos terres.
Dimanche 25/09/16
Je suis sorti troublé du CN d’hier, je me suis donc ouvert à quelques camarades de ma section le soir ; ce qui ressort de ces discussions, c’est que les camarades souhaitent avoir la main dans les plus courts délais, sur un choix clair.
D’autre part, je pense qu’il faudrait ajouter aux initiatives proposées, une mobilisation contre la répression du mouvement social et anti-syndical.