Le PCF sera la force patriotique et internationaliste du 21ème siècle ou disparaitra
Une contribution de Jean-Paul Legrand, communiste du Tarn
Le gaullisme et le communisme français s’opposèrent à l’atlantisme. Le bradage de notre nation par Mitterrand et toutes les forces politiques libérales-libertaires est le crime politique le plus grave de ces 40 dernières années pour notre pays qui débuta avec la contre-offensive impérialiste de l’idéologie du capitalisme de la séduction promettant aux prolétaires l’avenir radieux d’une consommation dont la majorité n’ont eu que des miettes et qui aujourd’hui est une osciliation permanente entre pénurie et précarité, endettement et pauvreté.
Près de 20 % de la population française vivant sous le seuil de pauvreté, et 90% ne disposant que de sa force de travail comme marchandise vendue au gré du rapport des forces aujourd’hui ultra-favorable au capital, on ne peut pas dire que le capitalisme ait accompli sa promesse de bonheur d’autant que que cette tromperie s’est accompagnée d’un outrage à la nation en l’alignant sur l’atlantisme guerrier des Etats-Unis pour détruire toute perspective progressiste en Europe et dans le monde et en définitive favoriser les pires idées réactionnaires, favoriser les politiques d’extrême-droite.
La classe ouvrière, fidèle à la nation profanée par Vichy, n’a jamais accepté ce bradage de notre nation dans l’atlantisme et l’européisme libéral. Elle fut numériquement la plus opposée aux traités européens que fort heureusement le PCF a toujours condamnés. Toutefois le PCF empêtré dans une alliance au sommet mortifère avec un PS ultra atlantiste qui a affaibli la lutte de classe n’est pas parvenu à confirmer le rôle qu’il avait joué dans la résistance et n’a pas été perçu comme la force patriotique nouvelle nécessaire au combat contre l’atlantisme et pour le socialisme.
En 2005, après le référendum contre la constitution européenne, la direction du PCF n’a pas assez mesuré l’importance centrale de la question nationale comme constitutive du combat de classe pour construire le socialisme à la française.
Elle a continué sa politique d’alliance électoraliste au détriment du développement du parti en abandonnant l’organisation en cellules actives au plus près des milieux populaires et ouvriers, laissant ainsi un espace sur la question nationale à la démagogie des lepénistes dont le parti a été une pièce maitresse du dispositif mitterrandien et du grand patronat pour diviser les travailleurs et briser l’influence communiste.
Le PCF doit donc ré-orienter sa stratégie en rompant avec les décisions réformistes, ce qu’il a commencé à opérer mais encore trop timidement sous la direction de Fabien Roussel et en démontrant que l’avenir de la nation est fondamentalement lié au rôle créateur et innovant de la classe laborieuse pour ré-industrialiser, classe qui est la seule à pouvoir imposer un nouveau mode de production à condition qu’elle soit unie et dispose d’un vrai parti révolutionnaire, un parti communiste du XXIeme siècle patriotique et internationaliste.