38ème Congrès PCF
La logique des « Friendly Amendments », ou la logique illustrée par le cas Olivier Dartigolles avec ses « Hostile Amendments ».
Deux logiques d’amendements s’affrontent !
Deux logiques d’amendements s’affrontent au 38ème Congrès du Parti Communiste Français (PCF) : la logique des « Friendly Amendments » d’une part, ou bien la logique illustrée par le cas Olivier Dartigolles avec ses « Hostile Amendments ».
Le 38ème Congrès du PCF aura lieu à Ivry dans quelques semaines. Le texte « Pour un manifeste communiste du 21e siècle » (http://lepcf.fr/-38eme-congres-2018-) a été adopté comme base commune pour les débats du Congrès par une majorité des membres du Parti. Et en même temps, une majorité absolue des membres du Parti n’a pas voté pour le texte proposé pourtant vigoureusement par Pierre Laurent, l’actuel secrétaire national du PCF et par son équipe.
Voir l’article (http://lepcf.fr/Pouvons-nous-stopper-le-declin-du-PCF)
Il s’agit maintenant pour tous les camarades, quel qu’ait été leur vote personnel, le vote de leur section ou fédération, de se rallier à la volonté du Parti et de contribuer par des « Friendly Amendments » à renforcer, à compléter et clarifier si nécessaire, la base commune.
Malheureusement, plusieurs membres influents du Parti se perçoivent comme des "perdants", et se comportent comme des "mauvais perdants". Ces aigris tentent avec mesquinerie de se jouer du vote des camarades en réintroduisant "par la fenêtre" grâce à des « hostile amendments », l’esprit ou même la lettre des textes rejetés.
Pierre Laurent et ses proches ont encore la possibilité de reprendre contact avec la base profonde du Parti en se ralliant sincèrement à la base commune et en facilitant la transition vers une nouvelle direction. (voir l’article http://lepcf.fr/Quelle-direction-nationale-pour-le-PCF).
En faisant une étude du cas Olivier Dartigolles, on se rend compte de la logique qui sous-tend ce comportement dangereux pour le succès du 38ème Congrès. Dartigolles ne nie pas aussi clairement que Pierre Laurent le déclin actuel du PCF. Il ne nie pas non plus que ce déclin se soit accéléré après le secrétariat de Robert Hue et après les décisions des récents congrès.
Mais "après" ne veut pas forcément dire à "cause de". Et Dartigolles, actuellement porte-parole du PCF, nie que ce soit "à cause de" que le Parti décline.
Non seulement il refuse le "bilan critique" réclamé par le texte de la base commune, mais il considère "intouchables" les décisions des récents congrès.
Dartigolles écrit, par exemple « Nous avons longtemps adopté, avec tous les partis communistes, la conception léniniste de la révolution, elle n’est plus la nôtre, nous en avons une autre ».
C’est exact, mais ce qu’un congrès fait, un autre peut le défaire.
Notre "bien brave" Dartigolles vient d’ailleurs de le reconnaître lui-même, en soulignant que le PCF n’est plus léniniste comme il l’était avant. Donc rien n’exclut qu’il le redevienne un jour.
Ainsi en 2017, le XXème congrès du Parti Communiste d’Espagne renoue avec le marxisme-léninisme 40 ans après l’avoir abandonné ! Et le Parti communiste chinois, le plus grand Parti communiste du monde, qui dirige une des deux principales puissances mondiales, est léniniste.
Notre "bien brave" Dartigolles s’indigne de ce que la base commune demande « un bilan communiste » de ce qu’a représenté l’Union Soviétique. C’est déjà fait depuis longtemps, explique-t-il. Dartigolles ajoute, se moquant de Georges Marchais, « un bilan globalement positif ? Pitié ! ».
Je trouve, pour ma part, que c’est notre pittoresque porte-parole national qui fait pitié. En effet, sondage après sondage, les Russes expriment leur nostalgie de l’URSS et leur regret de n’avoir pas su mieux la défendre. Les sondages indiquent également qu’ils détestent Gorbatchev. "Gorby", devant des difficultés réelles mais surmontables, d’origine interne et externe, de l’Union Soviétique, a perdu confiance dans le socialisme et a entraîné dans son défaitisme le peuple soviétique qui regrette aujourd’hui de l’avoir suivi.
La Chine, qui comme l’Union Soviétique, éprouvait des difficultés, a réagi différemment. Elle est passée d’une économie planifiée façon Staline à une économie planifiée selon Lénine et sa Nouvelle Politique économique léniniste.
Comme l’a bien dit Deng Xiao Ping, si nous avions continué, nous aurions terminé comme l’Union Soviétique.
L’antisoviétisme actuel du PCF fait en effet pitié et nous rend ridicule.
C’est, je crois, la "réécriture" dartigollesque de la base commune qui justifierait une réécriture !
Terminons par ce bijou dartigollesque ! La base commune souligne la nécessité de soutenir le « nouveau type de multilatéralisme qui se cherche » et de « construire un nouvel internationalisme » et « un rapprochement, une nouvelle alliance » avec, même si cela n’est pas dit en ces termes précis, peut-être pour des raisons tactiques, les pays socialistes (Chine, Vietnam, Laos, Cuba etc), et avec les pays non impérialistes.
Notre "bien brave" porte-parole national conclut pompeusement, au sujet de la nécessité selon moi cruciale pour le PCF de ce nouvel internationalisme, par un « ... Je ne commente pas, il y a là également, à l’évidence, quelques réécritures nécessaires ». Ce Dartigolles est affligeant.
Pour conclure sur une note plus optimiste, la Chine va lancer une "Lune artificielle" pour faire des économies d’éclairage public.
Équipé d’une pellicule réfléchissante, ce satellite sera chargé d’illuminer la grande ville de Chengdu, dans le sud-ouest du pays, pendant la nuit.
Il serait bien cruel de demander à notre "bien brave" porte-parole Dartigolles de réinventer la lune. Souhaitons seulement à Dartigolles, le moment venu, une virée à Chengdu pour que la lune chinoise éclaire un peu sa lanterne.