La primaire au forceps !

, par  Marie-Christine Burricand , popularité : 46%

Intervention de Marie-christine Burricand au Conseil National des 5 et 6 mars.

Il nous est demandé d’intervenir séparément sur chacun des trois textes. Mais c’est ce projet dans son ensemble que je réfute déjà pour une raison essentielle : Il n’y a pas d’analyse critique réelle des stratégies suivies depuis 10 ans et particulièrement depuis le dernier congrès.

Quant à la primaire, elle nous est imposée, malgré la très grande réserve des communistes. Elle renforce la présidentialisation de la vie politique et nous enferme dans les institutions, nous ramenant aux partis du système.

Tout cela pourquoi ? Pour ouvrir la voie à une candidature socialiste que nous soutiendrions évidemment !

Ce texte sur les présidentielles me rappelle le congrès de 2008 : au milieu d’une multitude de textes dont personne ne se rappelle, on nous a imposé la candidature de Mélenchon aux européennes et mis en selle pour les présidentielles de 2012. C’est une des raisons de notre difficulté aujourd’hui face à cette échéance car nous avons organisé notre propre effacement !

Aujourd’hui, avec ce texte pour la présidentielle, la direction veut nous imposer la primaire et ouvre la porte clairement au soutien à une candidature socialiste dès le premier tour aux présidentielles et des candidatures communes aux législatives.

Car il suffirait de ne pas ou ne plus être au gouvernement pour redevenir de gauche et fréquentable ; et pour cela, il nous est servi une fable, celle du clan gouvernemental !

Car les députés socialistes n’ont pas voté les mauvaises loi ? et ce gouvernement ne met pas en œuvre ce qu’est le projet du PS aujourd’hui ?!!!

La crise politique n’a pas débuté en 2012 et cela fait longtemps que le parti socialiste a viré sa cuti de gauche.

En 1983, c’est le tournant de la rigueur et la pédagogie du renoncement ; Mitterrand met sur orbite le Front National et déjà en 2002, Jean-Marie Le Pen sera au second tour des présidentielles. La gauche plurielle est devenue la gauche plus rien et Martine Aubry commence à détricoter le code du travail avec sa loi sur les 35h ; je me rappelle les inquiétudes des camarades d’entreprises devant la latitude laissée aux patrons sur l’organisation du temps de travail à l’entreprise.

Ce n’est pas le parti socialiste qu’il faut remettre en selle, mais le PCF ! Pas de primaire, mais une bataille communiste !

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