Conseil National des 22 et 23 Octobre 2010
La situation est inédite depuis des années, très encourageante.
Intervention de Corinne Bécourt, fédération de l’Aisne
La situation est inédite depuis des années, très encourageante. Le besoin du PCF s’exprime fortement d’un PCF qui reste fidèle à sa raison d’être.
A Saint-Quentin, nous constatons, comme ailleurs, l’engagement dans la lutte d’un grand nombre de salariés, de jeunes, qui n’ont pas l’habitude de se mobiliser.
La résignation recule. L’acceptation que nous avions constatée du discours « travailler plus pour gagner plus » a disparu.
Dans leur recherche d’action et de perspectives, ils se dirigent vers les syndicats mais aussi spontanément vers le Parti. Les 40.000 tracts que nous venons de diffuser dans la période à la porte des boîtes et dans les quartiers sont lus, discutés. La banderole de la section rassemble largement au-delà de nous-mêmes dans les manifestations. Nous sommes comme des poissons dans l’eau dans les initiatives interprofessionnelles (avec forte participation des cheminots). Ce n’est vraiment pas le cas du PS.
Après ces semaines de lutte, ici, je me sens un peu déconnectée.
L’essentiel, c’est de peser de toutes nos forces dans la victoire possible et déterminante de la lutte présente pour les retraites, non d’envisager de nouvelles formes de recomposition politique de la gauche d’ici les présidentielles.
Commençons par défendre de façon claire et offensive les positions communistes avant de s’inscrire dans un processus de « programme partagé » aux contours « unitaires » incertains.
Méfions-nous aussi de tomber dans la personnification contre Sarkozy qui tend à faire diversion et à déplacer la perspective vers 2012 ! Mettons en évidence la place du Medef !
De ce que j’entends sur les cantonales, je comprends que l’on va enfin pouvoir avoir des candidats PCF localement. Cela me convient. Mais, il ne faudrait pas que le résultat national soit crédité au compte du Front de gauche.