Conseil National des 2 et 3 juin 2018
Nous méritons mieux que des fenêtres ! Intervention de Marie-Chrsitine Burricand

, par  Marie-Christine Burricand , popularité : 91%

J’ai lu attentivement la proposition de base commune au regard de deux questions essentielles : pour qui est-il écrit, au delà des communistes, que donne-t-il à voir du PCF ? Répond-il au double défi du congrès : en sortir rassemblés et renforcés et pour cela procéder à un bilan approfondi nous permettant de décider si nous devons ou pas changer de stratégie.

Sur la première question, le texte fait l’impasse sur la fracture sociale et politique, sur les millions de citoyens qui considèrent que la politique et ses institutions ne peuvent plus rien pour eux.

Sur la seconde question, le texte préfère fondre les réflexions que souligner les différentes alternatives, laisse beaucoup d’éléments de réflexion dans l’implicite, exclue des débats importants nécessaires.

Le rapporteur nous dit qu’il faut travailler théoriquement, je ne peux qu’être d’accord, mais encore faut-il préciser le sens de ce que nous voulons travailler !

Nous avons dit dans une contribution que trois points nous semblaient essentiels.
 Le bilan : il n’est pas central dans le texte, il est très limité dans le temps. La responsabilité de l’échec du Front de gauche est renvoyé sur Mélenchon, notre affaiblissement est sous estimé. Nous ne nous interrogeons pas sur la pertinence du Front de gauche, sur le fait que nous sommes allés chercher Mélenchon et lui avons en quelque sorte mis le pied à l’étrier, nous édulcorons les conséquences de ne pas avoir présenté de candidat à la présidentielle à deux reprises. Parler de groupes parlementaires renforcés est une imposture avec les voix perdues. Martigues reste intouchable !
 Le marxisme : la référence n’est pas explicite, cela ne peut être le hasard.
 L’existence et la visibilité nationales du PCF : peu de propositions concrètes, notamment concernant l’élection présidentielle où nous ne nous mettons pas en position de présenter un candidat. Quant aux autre questions sur lesquelles nous souhaitons que le débat s’ouvre, notamment l’Union européenne, elles ne sont pas présentes.

Le texte ne permet donc pas que s’ouvre le débat stratégique nécessaire, quelques fenêtres n’y changeront rien, parce qu’il est fait pour que tout puisse continuer comme avant ! Ouvrons les portes d’un vrai débat !

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