Pour l’ouverture du débat stratégique
Intervention de Marie-Christine Burricand au Conseil National des 23 et 24 juin
L’expérience de la 14ème circonscription du Rhône confirme que nous avons buté sur deux obstacles essentiels : la perte d’identification nationale du PCF, la concurrence sauvage et le passage en force de FI de Mélenchon.
Localement, nous avions un accord pour que tous se rassemblent sur notre candidate ; nationalement, un candidat de la FI a été imposé.
Cette situation a aussi été permise par la réussite de Macron avec En Marche. Une tentative aboutie pour renouveler le personnel politique du système et effacer l’affrontement politique. Ce sont les méthodes patronales modernes appliquées à l’état, conduite de projet plutôt que débat sur les choix stratégiques.
La fracture politique et sociale s’aggrave avec l’abstention et la progression du FN qui s’ancre dans les territoires les plus délaissés.
C’est notre plus mauvais résultat national aux législatives depuis 1958. Le groupe sera un point d’appui mais il n’efface pas l’échec. Beaucoup de camarades souhaitent que le mot communiste apparaisse dans son intitulé, ce serait déjà un progrès pour notre identification.
L’exigence d’un droit d’inventaire est très grande dans le parti. Le choix de l’effacement en 2012 et 2017 se paie cher. Nous nous sommes placés sous la dépendance des évènements et des autres forces politiques. Ces choix viennent de loin, dans l’abandon de notre rôle historique et du communisme, la prévalence donnée à notre place dans les institutions, le fossé avec la classe ouvrière.
L’examen stratégique est indispensable pour donner une chance au PCF de se relever !