Pour rompre avec le capitalisme…de la nécessité absolue d’une candidature communiste à l’élection présidentielle !
L’histoire nous l’enseigne, il n’y aura pas de politique de gauche dans ce pays sans un Parti communiste fort et offensif, ne lâchons donc rien sur notre candidature, nos propositions et faisons une véritable campagne communiste.
La situation politique qui s’impose aujourd’hui à nous est la conséquence directe d’une domination et d’une accumulation durable du capital financiarisé au service de la démocratie bourgeoise. Cette dernière s’accommodant très bien d’une montée du fascisme, avec lequel elle n’a d’ailleurs pas de différence de nature. Ce sont en effet, deux formes de la dictature du capital, nous dit Maurice THOREZ, devant laquelle la classe dominée n’a plus rien à opposer…ou si peu...et le prix à payer dans cette guerre de classe, exacerbée par la crise sanitaire, est édifiant : On compte aujourd’hui plus de 10 millions de personnes pauvres en France selon l’INSEE et ce chiffre est probablement encore sous-estimé. 7 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire en 2020, soit près de 10% de la population française, ce qui constitue "du jamais vu en période de paix". 9 ménages attributaires sur 10 souffrent d’insécurité alimentaire, dont plus du quart (27%) souffrent d’une insécurité alimentaire grave, les amenant, à ne pas s’alimenter pendant une journée entière ou davantage.
Cette situation faite au monde du travail, en France comme à l’international, est intolérable et inacceptable, d’autant qu’elle n’est pas fatale, notre candidat a raison de le dire, il s’agit d’un choix politique et non économique, et toutes les solidarités, via un bien malheureux système de redistribution bourgeois, ne suffiront pas à inverser cette situation de domination d’une classe sur une autre. Or, si le capitalisme est de plus en plus contesté (nocif pour la paix, l’homme et la nature), force est de constater que, sans un projet de société qui soit en réelle rupture avec ce système, toutes mobilisations s’inscrivant dans un processus de contestation et de rejet du pouvoir sont vouées à l’échec.
C’est par ailleurs ce projet que nous allons devoir retravailler au regard d’exemples, et non de modèles, issus des expériences des pays socialistes. En outre, les jeux d’alliance répétés, sans contenu depuis des décennies, du local au national, ne nous ont pas permis d’enclencher la moindre perspective. Ils servent le renoncement, voire la trahison en termes de collaboration de classe, jetant des milliers de nos concitoyens dans l’abstention, nous réduisant ainsi à une force d’appoint de ce qui reste d’une gauche réformiste, dont une grande partie a d’ores et déjà cédé au libéralisme.
Notre 38ième Congrès, en affirmant sa volonté de mettre fin à cette situation, a fait le choix de réaffirmer son identité communiste et de remettre l’adhérent au cœur de notre organisation, de réaffirmer le rapport à l’entreprise et aux quartiers populaires, et de porter une candidature à l’élection présidentielle. C’est cette orientation majoritaire qui peut nous permettre de relever le défi des Jours Heureux si l’ensemble du Parti s’en empare.
Dans ce contexte, notre candidat à l’élection présidentielle fait une belle campagne combattive ; ses multiples déplacements en province, notamment sur les lieux de production et dans les luttes, rassemblent beaucoup de monde. Le discours de Stalingrad du 21 novembre à Paris a été d’un haut niveau sur les contenus, et ses passages médiatiques sont toujours très remarqués notamment lorsqu’il évoque la République sociale, la laïcité, l’universalisme…les nationalisations, l’appropriation collectives des moyens de production, la souveraineté de la Nation… tout ceci commence à faire aujourd’hui la différence dans le camp progressiste.
Son intervention, le 14 décembre sur la chaine publique France 2, une première pour un dirigeant communiste depuis 15 ans, a battu des records d’audience en réunissant 4,1 millions d’auditeurs, ce qui montre l’intérêt pour des propositions de ruptures !
Nous devons donc absolument nous emparer de cette dynamique pour à la fois reconquérir le terrain idéologique mais aussi pour renforcer et réorganiser le Parti via nos organisations de bases (Cellules). Dans ce tournant de campagne, l’annonce d’une candidature dite « gauche sociétale » pour empêcher, une fois de plus, de s’attaquer réellement au système n’est rien d’autre qu’une diversion et une supercherie, en total décalage avec la réalité de ce que vit le peuple, et en total décalage avec de véritables et nécessaires propositions de rupture avec le capitalisme !
L’histoire nous l’enseigne, il n’y aura pas de politique de gauche dans ce pays sans un Parti communiste fort et offensif, ne lâchons donc rien sur notre candidature, nos propositions et faisons une véritable campagne communiste.
Pour ce faire nous devons mieux alimenter la réflexion et construire un rassemblement populaire majoritaire, d’abord et avant tout sur des bases de classe. Face à la gravité de la situation, notre Parti et son candidat ne failliront pas, nous serons à la hauteur de ce défi pour l’unique intérêt de celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre.
C’est le sens de la candidature communiste proposée par la majorité du PCF et portée par son Secrétaire national Fabien ROUSSEL. Il s’agit d’une décision historique qui nous engage devant le peuple. Il s’agit d’une communauté de destin à construire pour conquérir les Jours Heureux. Il s’agit de notre devoir de communistes. Ce sont pour toutes ces raisons, dans ce contexte terrible de guerre de classe, que nous irons sans fléchir jusqu’au bout de cette élection présidentielle !
Paris, le 19 décembre 2021
Fabienne LEFEBVRE
Membre du Comité Exécutif National du PCF