Assemblée des communistes de Vénissieux
Pour une gauche qui gagne... et qui réussisse !
Compte rendu
Pour préparer la conférence nationale de début juin, une assemblée des communistes de Vénissieux s’est tenue le 11 mai. Elle a rassemblé 65 communistes.
Les premiers intervenants ont exprimé leur colère face aux pratiques de la direction de notre parti. Ils ont estimé inacceptable que Pierre Laurent annonce lors du dernier CN sa préférence pour JL Mélenchon comme candidat au présidentiel.
Les propos de Pierre Laurent sont dénoncés d’une part parce qu’il donne une position avant que les communistes aient débattu et d’autre part parce qu’il soutien une candidature non communiste, y compris dans le Front de Gauche. Le fait aussi que la direction nationale ait refusé d’organiser le vote des communistes avant la Conférence Nationale suscite de la colère.
Des intervenants ont dit leur interrogation et leur désaccord avec le programme partagé et la manière dont il est construit. Pour eux c’est plus un cahier de revendications qu’un véritable programme anticapitaliste. Il est conçu pour que JL Mélenchon puisse s’en emparer et qu’il n’y ait pas d’obstacle à une éventuelle participation à une majorité de gauche.
Les élections en elles mêmes ne peuvent suffire à apporter les nécessaires transformations à notre société. Le Front de gauche ne porte pas la dimension de la mobilisation populaire, de la construction des luttes et des résistances.
Espaces citoyen, Collectifs antilibéraux, Front de gauche, nous apportons toujours la même réponse alors que la donne a changé et que ces formes n’ont pas démontré leur efficacité pour mobiliser la population et faire progresser un vote anticapitaliste dans notre pays.
La crise de 2008, 2009, les solutions apportées par la droite et la sociale-démocratie, que les populations payent très fort, sont porteuses de dangers importants pour les peuples. Tant en ce qui concerne le droit de vivre en paix que le niveau de vie (de survie). Mais cette situation est aussi porteuse de perspectives pour le développement d’un mouvement de transformation populaire de notre société où le Parti Communiste aurait toute sa place.
Si l’on veut une gauche qui non seulement gagne mais réussisse, il faut tirer les enseignements de ce qui s’est passé depuis 1981. Il faut avoir le courage de revenir sur les privatisations, sur Maastricht, il faut tirer le bilan des politiques de la ville, etc…
Dénoncer le danger Front National ce n’est pas seulement dénoncer son caractère raciste, xénophobe, mettre en garde contre une inflexion du discours de Le Pen, plus sociale. C’est ne lui laisser aucun domaine, apporter des réponses révolutionnaires aux problèmes quotidiens rencontrés par la population.
L’élection présidentielle n’est pas une élection facile, tant elle tire vers la bipolarisation de la vie politique. Son objectif, c’est changer si nécessaire, mais pour ne rien changer. Pourtant c’est un moment politique fort dont nous devons nous emparer pour débattre de notre projet communiste, avancer des idées, les mettre en débat. Ne pas avoir de candidat communiste aux présidentielles nous prive de cette possibilité. Il ne faut pas compter sur JL Mélenchon (dirigeant socialiste) pour le faire.
Les communistes de Vénissieux ont décidé de voter avant la conférence départementale sur notre positionnement lors de l’élection présidentielle. Ce vote aura lieu jusqu’au 27 mai.