Intervention de Paul Barbazange au CN du premier décembre 2016.
Travailler ensemble toutes les questions d’organisation. Un résultat qui ouvre une nouvelle période.

, par  Paul Barbazange , popularité : 90%

Par leur contenu et le résultat les débats précédents la conférence nationale et le vote indique que nous sommes entrés dans une nouvelle période de l’existence du PCF au 21 ième siècle. Saurons nous nous en saisir pour que le PCF retrouve plus clairement utilité dans le combat des exploités ; Est ce que certaines mesures ne pourraient pas être prises sans attendre le prochain congrès ?

Intervention de Paul Barbazange au CN du premier décembre 2016.

Travailler ensemble toutes les questions d’organisation.

Un débat d’importance historique a occupé ma fédération ces deux derniers mois, permettant d’ailleurs une important participation au vote. Deux questions majeures nous ont motivé : Mieux définir les propositions communistes pour rompre avec la crise du capitalisme et tout ce qui a trait au rôle et aux capacités propres d’organisation du parti pour porter ce programme radicalement différent de tout autre. Mon secrétaire départemental vient d’argumenter sur la première question, je m’en tiendrai donc au rôle et aux capacités du parti.

Depuis 2012 nous avons perdu 13.000 cotisants, soit un cotisant sur 5, c’est énorme. Cette réalité, question fondamentale a été très peu présente lors du dernier congrès mais a occupé beaucoup plus de place ces deux derniers mois, tant mieux !
Affirmons d’abord l’utilité du PCF. Contre tous les "héritiers" se revendiquant de la pensée et des pratiques de François Mitterand. Mélenchon et Montebourg compris.
L’expérience est faite, aucune dissolution à répétition dans des rassemblements d’ordre divers, aussi vite oubliés que construits, véritables poupées russes visant à nous faire disparaître ne porte amorce de solution pour les exploités.

Nous avons besoin d’un PCF visible, par ses candidatures à chaque élection, porteuses d’idées, porteuses d’une pratique politique de classe en rupture avec la droitisation presque sans précédent de la société. Mondialisation de l’exploitation capitaliste, affrontements quotidiens de la lutte des classes ont besoin de militants déterminés, politiquement instruits, indépendants tout comme leurs élus. Le parti est leur outil, nous devons mieux l’entretenir.

La nature et le contenu des débats ainsi que les résultats du vote de la semaine dernière ont bien montré que la compréhension de ce besoin politique a progressé chez les cotisants. C’était au fond l’enjeu essentiel de la candidature issue du PCF aux présidentielles. La diversité d’approches est certes importante. C’est une bonne chose. Aujourd’hui même, dans le débat, des camarades ayant choisi les deux options ont demandé à ce que ces questions d’organisation, de réorganisation du parti soient prises en main. Je ne partage pas toujours leur vocabulaire, par exemple quand un secrétaire fédéral parle de "gestes d’organisation" va- t- on assez loin ? Non, ce sont de mesures , précises, concrètes, suivies, auxquelles chacun d’entre nous consacre beaucoup de temps que nous avons besoin.

Nous passons ensemble à une autre période historique, nous ne sommes plus dans les années 90 où certains se posaient la question de l’utilité même de la forme parti sans parler de l’effacement de notre référence au communisme !

J’ai relevé dans l’introduction de P. Laurent la proposition de publier dans le cadre de la campagne à venir d’un nouveau bulletin d’adhésion. Ce sera utile, surtout s’il met en avant le rôle unique à reconquérir du PCF. Ce sera insuffisant ; occupons nous des militants, des sections, des cellules, de leur organisation pendant les présidentielles et les législatives. Pointons les résultats et les insuffisances. Des communistes nombreux, divers, en désaccord sur d’autres questions peuvent y participer. Il y a un rôle de direction à prendre dans un effort soutenu et continu.

Paul Barbazange

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