Une candidature communiste aux présidentielles pour porter la voix des travailleurs !
En bref, profitons de 2022 pour mettre sur le devant de la scène les combats de ceux qui n’y sont jamais, portons haut et fort la voix des travailleurs, portons haut et fort la nécessité de rompre avec le système capitaliste.
Depuis plusieurs semaines, j’ai eu l’occasion de me rendre avec un certain nombre de camarades, élus et militants, devant des entreprises en lutte. Pour ne citer que trois exemples, le site de Schneider à Lattes qui va fermer, le site de Sanofi menacé de 55 licenciements, et l’atelier de Renault en vente depuis 1 an.
Nous avons été informés en tant qu’élus à la mairie et à la Métropole de Montpellier de la fermeture prévue du site de Schneider à Lattes et de la lutte des salariés pour obtenir une prime de préjudice subi. Certains des grévistes qui bloquaient l’usine en était à leur cinquième plan social chez Schneider. Au-delà de la lassitude, de l’envie d’obtenir une prime, des perspectives d’emplois industriels réduites sur le territoire montpelliérain, les échanges ont très vite tourné autour de la question de l’industrie, du besoin de produire en France et du peu de considération des gouvernants et des patrons pour les ouvriers.
En pleine pandémie, et suite à l’échec du vaccin, Sanofi a annoncé des suppressions d’emplois de chercheurs à l’échelle nationale. Le Parti travaille depuis plusieurs années avec les salariés de Sanofi pour élaborer des propositions sur les questions de recherche et de pôle public du médicament. Nous nous sommes rendus sur le site une première fois pour distribuer le communiqué de Fabien sur la situation, des syndicalistes étaient présents à nos côtés, et l’accueil était plutôt favorable, puis à nouveau lorsque quelques salariés se sont mis en grève.
Chaque fois notre présence a été appréciée, et les échanges que nous avons eu ont porté plus sur les moyens à investir dans la recherche publique et sur la nécessité d’un pôle public du médicament.
Enfin, les syndicalistes de chez Renault ont pris l’habitude depuis plusieurs années, suite au soutien répété des camarades, de nous informer de toutes leurs actions. Ils étaient réunis ce jour-là devant l’entreprise pour peser sur les négociations annuelles, alors que leur site est en vente depuis près d’un an. Les grévistes réclament des augmentations de salaires et refusent la mise en vente du site. Au-delà du fait que notre présence a été appréciée « les communistes, c’est les seuls qui se battent pour les gens comme nous » la question de la lutte des classes est revenue fortement dans les échanges « le patron il a beau avoir 5 Ferrari, sans nous il est rien, c’est nous qui savons faire le boulot ».
Trois sites, trois situations différentes, mais à chaque fois une envie d’aller plus loin que les frontières de son entreprise, à chaque fois des discussions sur la qualité du savoir-faire, la fierté de son métier, l’opposition entre les patrons et les travailleurs. En somme, à chaque fois l’expression d’un combat de classe, de la fierté d’appartenir à la classe des travailleurs, l’envie d’en finir avec ce capitalisme vorace.
C’est à mon avis ce que nous devons porter, par la voix d’un candidat à l’élection présidentielle et dans la bataille des législatives qui suivra. Seul un communiste pourra se faire le relais des luttes en portant une rupture avec le capitalisme, en proposant une autre organisation sociale.
Ainsi, nous pourrons espérer faire revenir aux urnes ceux qui se sont sentis abandonnés par les gouvernements successifs (y compris socialistes), ceux qui n’y croient plus, ceux qui ne bouclent plus leurs fins de mois malgré leur emploi, ceux qui ne supportent plus de voir leur patron reverser des dividendes alors qu’il ferme leur boîte…
En bref, profitons de 2022 pour mettre sur le devant de la scène les combats de ceux qui n’y sont jamais, portons haut et fort la voix des travailleurs, portons haut et fort la nécessité de rompre avec le système capitaliste.