Revue Unir les communistes nr 7-8
Une entreprise politico-industrielle au coeur de l’appareil d’état
Compte-rendu des rencontres communistes de Vénissieux du 30 avril 2016
Intervention de Didier Mazanon (CGT Crapie/Signature/Bouygues).
Bonjour, je travaille à l’entreprise Crapie à Vénissieux, qui fait partie du groupe Signature, qui fait partie du groupe Eurovia, dans le groupe Vinci…
Vinci, c’est ce que j’appelle une entrepriser politico industrielle, qui est vraiment au cœur de l’appareil d’état. Le président de Vinci est vice-président du MEDEF, s’appelle Yves-Thibault de Silguy, est un ancien haut-fonctionnaire européen, qui était chargé de la mise en place de l’euro.
Et aujourd’hui, du fait des politiques d’austérité européenne, il y a une crise au sein du BTP, du fait aussi des baisses de budget des collectivités locales, il y a moins de commandes de signalisation routière, ce qui fait qu’on est en chômage partiel, et comme on était sous le régime de la modulation du temps de travail, cette modulation est payée par l’état.
Je voudrais en venir à la politique au sein du groupe. Il y a deux mois, le PDG est venu nous voir pour nous expliquer que la signalisation routière était malade, sur toute la France, et donc que nos entreprises du fait qu’ils n’étaient pas soutenus par le groupe Vinci devaient trouver des marchés à prendre. Il a dit surtout que, Mr Pépi, PDG de la SNCF ayant eu la bonne idée de sacrifier les petites lignes de train, et du fait de la politique Macron, qu’il n’a pas cité par contre, il va se développer des gares routières, et donc une opportunité pour l’équipement des gares routières.
Je voudrais dire aussi qu’au sein de Signature, comme d’Eurovia, il y a une politique pour masquer les accidents du travail, les faire passer en maladie. Ceci explique cela bien sûr.