Article publié dans la tribune du congrès
Vers un 38ème congrès extraordinaire ? Deux débats importants pour la réalité du congrès

, par  Paul Barbazange , popularité : 100%

Article publié sur le site du congrès, "congrès2018.pcf.fr" sous ma signature à la suite de la réunion du 13 janvier à Vénissieux. Il est nécessaire que le maximum de communistes s’expriment pour obtenir une préparation du congrès prenant en compte l’avis des adhérents. Les risques sont élevés d’aboutir à une base dite"commune" du type des précédents congrès,sans bilan et donc sans ouverture de perspectives novatrices. Alors que tout bouge en Europe et que la faillite de l’Eurocomunisme et de ses conséquences est avérée.
Exprimons nous partout, aidons les communistes à en faire de même,faisons vivre la diversité.

Vers un 38ème congrès extraordinaire ?

Le 38ème congrès est lancé. Nous disposons d’un calendrier, de la feuille de route.
Sera-t-il extraordinaire ? Comme l’impose la situation politique, comme l’espère une majorité de communiste, comme semble l’indiquer le calendrier et nos déclarations.
Ou sera-t-il une médiocre répétition des précédents marqué par les divisions, un texte dit "commun" de moins en moins majoritaire ?
Sera t-il l’expression enfin retrouvée d’une large majorité des communistes ?
Rien ne sera joué d’ici la publication par la direction de la base commune au mois de juin.

Certes notre secrétaire général après avoir au mois de juin 2017 remis en avant la question de l’éventuelle modification du nom de notre parti en supprimant la référence historique, le mot communiste, a fait marche arrière. La question n’est plus posée a-t-il déclaré. Ce n’est pas une mince décision. C’est une victoire importante.

Mais reste deux questions politiques posées par la majorité des communistes et pour l’instant passées à la trappe sous une profusion d’ateliers sans doutes intéressants mais somme toutes seconds par rapport aux questions de l’heure.

Première demande des adhérents : que le congrès soit extraordinaire par la mise en œuvre collective, dans la vie des échanges contradictoires d’un véritable bilan.
Il peut y avoir discussion entre nous sur la période à mettre en bilan... dernières périodes électorales, depuis plusieurs présidentielles, depuis le congrès de Martigues... sur l’objet aussi : aspects électoraux, mais aussi organisation, finances, stratégie, idéologie.

Tout cela devra être mené avec rigueur, en temps voulu, avec la participation de tous, sans effets tapageurs de certains responsables, mais le chantier doit être lancé avec fermeté. Les débats ayant marqué la fin du dernier conseil national sur cette question montrent bien l’importance de cette question. Elle s’exprime fort, par des camarades loin de partager les mêmes opinions, mais qui nomment fermement ce besoin politique après les bouleversements de ces derniers mois : Macron, Mélenchon, effondrement du PS historique, situation électorale du PCF, difficultés à mener les luttes, reculades sociales imposées.

Deuxième demande des adhérents : en finir avec notre effacement systématique, local, national, international. L’effacement actuel dans les médias n’étant tout autant une conséquence qu’une cause. Pas seulement notre absence de candidat dans la campagne, puis au premier tour des présidentielles depuis deux élections. Notre effacement en tant que parti national à chaque consultation. Chacun fait ce qu’il veut ou le plus souvent ce qu’il pense pouvoir faire dans sa commune, sa circonscription, son département, sa région. En cela le caractère national du PCF va vers sa disparition avant que l’organisation elle même n’agonise.

Bilan et effacement, chacun mesure que nous ne réglerons pas en un congrès et que de toute façon nous serons réinterrogés par les expériences.
Mais ces deux questions ferons du 38ème congrès le congrès extraordinaire dont nous avons besoin, toute tentative d’évitement de ces deux attentes rendrait notre travail sur tous les autres sujets bien inutile.

J’ai bien conscience de n’avoir pas abordé ici la question tout aussi essentielle de l’objectif : la rupture vers le socialisme et le communisme, la nécessité de les nommer.

Que chaque communiste s’exprime, ici dans cette tribune, dans sa cellule, dans sa section.

Paul Barbazange, section de Béziers.

Navigation