Le décès de Jack Ralite

, par  Jean-Jacques Karman , popularité : 90%

J’apprends à l’instant le décès de Jack Ralite.

C’est une page d’histoire qui se tourne en particulier pour Aubervilliers.

Après avoir côtoyé en 1951-1952 l’ancien ministre communiste Charles Tillon alors député-maire d’Aubervilliers, c’est mon père André Karman maire d’Aubervilliers qui lui propose en 1959 de devenir maire adjoint à l enseignement et à la culture.

C’est à cette dernière responsabilité qu’il a marqué fortement notre commune, au delà de ses frontières, de son empreinte avec la création du Théâtre de la Commune, du conservatoire, des bibliothèques, etc.

A la mort (politique) de Waldeck Rochet, secrétaire général du PCF et député d’Aubervilliers, André Karman qui était son suppléant proposera que le futur député communiste soit Jack Ralite.
C’était en 1973.
Et ce fut un très bon député avec comme suppléante l’ouvrière Muguette Jacquaint.
Secrétaire de la section d’Aubervilliers pendant toutes ces années, je peux témoigner de sa présence et de son action auprès des travailleurs d’Aubervilliers, Stains et La Courneuve, qui formaient la circonscription de l’époque.

Au deuxième tour des présidentielles en 1981 après la proclamation des résultats à Aubervilliers, avec Jack Ralite nous sommes passés ensemble à la place de la Bastille puis au siège de l’Humanité boulevard Poissonnière à Paris avec une forte interrogation que nous partagions ensemble sur l’avenir.

Devenu ministre il ne désertera pas Aubervilliers.

En 1984 suite au décès de mon père André Karman, je deviens conseiller général et je propose que Jack Ralite devienne maire d’Aubervilliers en remplacement de mon père.
Il serait ridicule de ma part de cacher les différences politiques que nous avons eues pendant la période où il fut maire en particulier à partir de 1995.

Le respect mutuel fut de mise et à partir de 2003 nos échanges seront apaisés et amicaux. A plusieurs reprises il me demanda mon avis sur des événements passés y compris pour le livre de mémoires qu’il était en train d’écrire. Lui rappelant certains faits un peu difficiles, il me dit « tu crois que ça c’est passé comme ça ? ».

Bien sûr, selon où l’on se trouve, la perception des événements n’est pas forcément la même.

En ce moment difficile, je tiens avec respect, à saluer le militant communiste qu’il fut.
Je présente à toute sa famille mes sincères condoléances.

Jean Jacques Karman
Membre du conseil national du PCF
Maire adjoint d’Aubervilliers
Conseiller général honoraire
Ex député suppléant
Secrétaire de sections du PCF d’Aubervilliers de 1969 à 1986

Navigation